Je dis m'apeller Naufragée. Comme si c'était un nom...

Ca n'en est pas un, pourtant c'est tout comme. Je me sens perdue sur cette planète, ce monde est trop grand pour moi... et trop ingrat aussi.


Aucune envie de vous faire déprimer!​
Mais je dois avouer que je ne me sens pas à ma place dans cette société, argent par çi, pouvoir par là...
Je suis à l'âge ingrat comme disent certains, et je suis contraint de de dire que c'est une des pires étapes du développement humain. Toujours vouloir être au dessus des autres, être meilleur, plus intéressant, plus fort, plus aimé... mais pourquoi ?

je me demande si ils se rendront compte un jour de leur bêtise.

En attendant, je fais avec, comme si ils n'étaient pas là, du moins j'essaie.
Pour en revenir à mon sujet, ne comptez pas sur moi pour parler de ma vie privée ou pour faire du français politiquement correct (maudit soit l'orthographe), mais vous pouvez me faire confiance si c'est pour pouvoir parler sans être jugé et pour que je vous fasse découvrir des choses que j'adore maintenant mais détesterai dans quelques mois.

Yep! à vous comandant!

jeudi 8 janvier 2015

Juste un geste [2]

Voila ; un nouveau rendez-vous inventé par... moi en l'occurrence (peut-être qu'un RDV du genre existe déjà mais je ne suis pas au courant alors shuuuut ;) )

C'est tout simple, chaque jeudi je posterai un texte ou un poème que j'ai écris... et si vous voulez me faire découvrir vos créations, n'hésitez pas, envoyez moi un mail à parolesdunaufrage@outlook.fr . 
Je serai ravie de les lire et, si vous le désirez, de les poster (avec votre nom et lien de votre blog 
bien sur, cela va de soi.) 

Aujourd'hui je vous propose de découvrir un texte, qui se lit si possible avec la chanson Another Love de 
Tom Odell (<-- ceci est un lien!)


Juste un geste

Juste un regard, quelques mots, un geste, c'est tout ce que j'aurais voulu.
Malgré une maladresse maladive, j'avais fait preuve d'une tendresse excessive.
L'amour que j'éprouvais pour toi dépassait toutes les limites, ça m'en rendait malade.
Toi, qui jamais ne bougeais, jamais ne bronchais, jamais ne parlait... Je t'aimais de tout mon cœur, de tout mon corps même, malgré le mal qui te rongeait. Malgré ton indifférence.

Ce n'est pas de sa faute disait-on, si son monde est différent. Mais j'en devenais folle.
L'impression d'aimer un mur face à ton impossibilité.
Dans tes yeux bleus, plus clairs que le ciel, j'aurais voulu apercevoir des appels au secours aussi frénétiques et désespérés soit-ils, mais rien. Une indifférence effroyable, ton regard fixe ne trahissait rien, pas la moindre émotion.

Pas un seul geste a mon égard, tu te contentais de rester assi, sur ton fauteuil, me laissant te tourner autour. J'avais envie de te serrer dans mes bras, que tu puisses me prouver quelque chose. Mais je ne recevais en échange de mon amour qu'un froid désintéressement.

Je n'en pouvais plus, te voir là, dans le noir malgré ta peur. À la lumière malgré le soleil brulant ta peau pale. Je commençais à délirer, je ne supportais plus ton désintérêt. J'ai eu beau hurler à la mort, pleurer agenouillée devant toi, détruire tout ce qui était à ma portée, jamais tu n'as daigné m'adresser un mot, pas même un son, pas une seule parole.
Rien.

J'en voulais au monde entier, à toi aussi. Qu'avais-je fait pour mériter ça, pourquoi était-ce sur moi que cela tombait ?! Tous les soirs, mes cris envahissaient la pièce et mes pleures inondaient tes vêtements. Le médecin disait que tu n'entendais rien ou du moins que tu n'y faisais pas attention, mais bordel, ça ne te faisait donc rien de me voir dans cet état ?
À croire que ma souffrance t'amusait.

Les gens du monde extérieur ne comprenaient pas, ils disaient « Elle est folle cette fille, à aimer une statue. Elle ferait mieux de le laisser partir, c'est chez les fous qu'il doit aller. » Chez les fous... Mais pourquoi donc ? C'est moi oui, qui aurait du partir en exil puisqu'ils voulaient te faire aller à l'asile. Tes joues se creusaient, tes cheveux grisonnaient, ton teint devenait terne, ton esprit se salissait de tes souvenirs.

Je te haïssais, je souffrais comme jamais par ta faute. Toutes mes tentatives étaient désespérées, jamais tu ne leur répondais.

Et puis j'y ai repensé, a cet accident. C'était lui la véritable cause de mon malheur. Depuis le soir ou cette voiture est apparue au coin du boulevard, alors que tu riais aux éclats à une de mes blagues pas si drôle que ça. Quand tu as posé un pied sur la chaussée, quand tu as voulu traverser cette maudite route, en me tendant la main pour que je t'accompagne, quand j'ai tendu la mienne pour partir avec toi, quand j'ai vu la lumière éblouissante des phares, quand mon visage s'est déformé par un cri muet d'horreur, quand tu as tourné la tête au dernier moment, quand... Quand il y a eu l'impact, quand le chauffeur est sorti paniqué, quand j'ai aperçu ton corps quelques mètres plus loin, quand mes jambes refusèrent de me porter plus longtemps, quand je fondis en larmes... Quand l'ambulance arriva enfin, quand les médecins t'emportèrent, quand la peur et le désespoir m'envahirent... J'ai réalisé que tu étais pour moi tout ce qui me restait, tout ce que j'avais pu avoir et tout ce qui avait pu me rendre heureuse.

Quelques jours plus tard, les médecins m'ont dis que tu étais hors de danger, mais que des séquelles a vie te resteront, je me suis jurée que peut importe dans quel état je te retrouverais, je t'aimerais jusqu'à mon dernier souffle.


©

Voila, vous en pensez quoi ? :)

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